Les causes profondes de l’informalité comprennent des éléments liés au contexte économique, aux cadres juridiques, réglementaire et politique et à certains micro-facteurs, tels que le faible niveau d’éducation, la discrimination, la pauvreté, et, comme mentionné plus haut, l’absence d’accès aux ressources économiques. Dans le cas de laurent Kouakou, c’est par faute de moyens financiers destinés au règlement de sa scolarité qu’il a décidé d’apprendre le métier de vitrier. Le vitrier est connu sous le thème verrier ou miroitier lorsqu’il s’occupe de la conception de miroir. Apprenti depuis quelques années chez Touba Alu, il nous confie que les vitres qu’il utilise pour travailler sont achetées chez des Chinois. Les fournisseurs fixent donc les prix des vitres en fonction de la dimension et de la qualité.
Par exemple, 1/61 peut coûter 20 000 ou 25 000 CFA. Contrairement à d’autres vitriers, Laurent fixe les prix de ses prestations par affinité. Il est prêt à baisser le coût pour ses clients les plus fidèles. Pour les nouveaux, ils devront se contenter du prix normal. L’atelier dans lequel il travaille est souvent sollicité pour la pose et la confection de vitre destinée aux immeubles.
Rappelons que l’activité informelle génère des externalités négatives considérables. En effet, ce secteur contribue faiblement aux recettes fiscales, soit 1% selon le Tableau des Opérations Financières de l’État (TOFE). Les entreprises formelles supportent en conséquence la quasi-totalité du poids de la fiscalité.
Jedidja Gnali, contributeur Pepesoupe à Abidjan
