Alors qu’elle a 16 ans, Rachel Adele Akou apprend la préparation de l’attiéké auprès de sa mère.
C’est dans le quartier de Blockhaus situé dans la commune de Cocody qu’elle entame son apprentissage. Après le décès de sa mère, Rachel prend la relève et s’occupe de mettre en pratique ce qu’elle a appris. Avec un groupe de femmes, elles s’installent au bord de la lagune Ebrié et démarrent le tamisage de la semoule de manioc avant de la cuire à l’étouffée.
Si aujourd’hui Rachel a abandonné la préparation de l’attiéké, elle nous explique que c’est essentiellement parce que c’est un travail qui demande beaucoup d’efforts physiques. “La préparation de l’attiéké c’est beaucoup fatigant. Quand je tombe malade, j’arrête pour reprendre quand je vais mieux”, nous affirme-t-elle.
A l’en croire, mis à part son côté contraignant, la préparation de l’attiéké est une activité qui permet de gagner de l’argent et nourrit son homme. “Avec cette activité, je gagne aisément 40.000FCFA par semaine”, nous confie-t-elle.Cet argent a servi essentiellement à soutenir son mari dans la prise en charge des charges familiales. Aujourd’hui, Rachel fait le ménage à domicile et qualifie cette reconversion de “pause”. Elle mettra ce repos à profit avant de revenir à la préparation de l’attiéké