Lundi 12 septembre 2022, il est à peine 05h. Dans la fraicheur matinale, nous abordons Sodji Abel. Il est livreur à moto de marchandises en tous genres. Il nous confie qu’il travaillait auparavant comme réceptionniste de commandes dans un restaurant.
C’est en voyant collaborer des livreurs avec son entreprise qu’il s’est pris d’affection pour cette autre activité. Il va apprendre avec eux les ficelles du métier (surtout la conduite de son engin) qu’il exerce désormais depuis bientôt quatre mois.
Il ne regrette pas son choix, d’autant plus qu’il s’agit d’une activité qui génère des revenus importants. Il nous confie gagner un peu plus de 200 000 Francs CFA par mois. Toujours selon lui, certains de ses pairs gagnent encore plus en ayant des charges de travail plus importantes (20 livraisons et plus par jour).
Abel maintient une cadence de livraisons moins importante (15 livraisons maximum) même s’il a un portefeuille client des plus variés. Il y tient pour conserver une plus grande autonomie dans un travail dont les horaires extensibles peuvent pousser aux excès.
Son métier ne va pas sans inconvénients. Il faut en effet composer avec les intempéries (pluies et fortes chaleurs), les contrôles de police toujours plus stricts (il reconnaît que ses collègues et lui ne sont pas toujours en conformité avec la loi) et les comportements à risques tant d’eux-mêmes que des autres usagers de la route.
Il est à noter que la filière de la livraison tend vers sa professionnalisation. Des acteurs majeurs tels que la PALCI (Plate-forme des Acteurs de la Livraison de Côte d’Ivoire) œuvrent à donner une meilleure image de la profession.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe Cocody.