Fané est un jeune dynamique qui entame le second cycle à Ayamé au Sud-est de la Côte d’Ivoire. Comme activité extra-scolaire, il exerce dans la confection de mortiers. Un métier assez rare dans la majorité des zones urbaines de la Côte d’Ivoire. C’est notre intervenant ce 29 avril. L’ayant appris auprès de son géniteur dès son plus jeune âge, Bakary est aujourd’hui capable de fabriquer des mortiers par lui-même. À travers donc cette activité, il parvient à subvenir à ses besoins financiers en tant qu’orphelin et élève en classe de seconde. Au cours de notre entretien, il nous a expliqué qu’il exerce en fonction de son emploi du temps scolaire, des congés et des week-ends. Il jongle donc entre les études et ladite activité. Depuis l’âge de 12 ans, il est dans le domaine. I y a acquis suffisamment d’expérience. Doué, il reconnaît les bois à travers la marque que la tronçonneuse a laissé.

Il fait aussi savoir qu’il est capable de faire un mortier en entier pendant trente petites minutes. <<Il y’a Iroko, il y a le Malan, il y a Ballier…>> ce sont les bois avec lesquels il a l’habitude de travailler. Il s’agit de bois qu’il va découper lui-même en brousse avant de les travailler. À en croire ses mots, les prix de ces mortiers varient selon leurs qualités et leurs formats. Ainsi, des mortiers utilisés pour piler du ”foutou” n’ont pas le même prix que ceux utilisés pour plier les graines du palmier. << Il y a tous les prix. Pour le mortier du foutou, ça peut coûter 8000 FCFA. Pour les graines, ça coûte 7000 FCFA.>>, a-t-il confié. En dépit de ses 100 000 FCFA ou 50 000 FCFA qu’il gagne par semaine, Bakary envisage de léguer ce métier à son jeune frère. Cela se justifie car, il a pour passion, le football et préfère se lancer dans ce sport en quête d’une carrière professionnelle.
Coulibaly Bamory, Contributeur PepeSoupe à Ayame.
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