“Restez à l’écoute, nous allons vous rappeler !”
Ce sont ces mots qui accueillaient Akissi Béatrice Irie Lou, après son stage de soutenance du BTS (Brevet de Technicien Supérieur). Quand en 2018 elle est déclarée admissible au BTS option Mines et Géologie, elle décroche un stage à la Gestoci qui lui permet de soutenir en 2019.

Depuis, rien. A toutes les portes auxquelles elle frappe, ont lui rétorque le même refrain: “Restez à l’écoute nous allons vous rappeler”. Lasse de flâner à Abidjan, elle décide de retourner à Dougbafla, son village natal situé à 5 km d’Oumé, dans la région du Goh Djiboua. Une fois sur sa terre, elle se lance dans le commerce de l’attiéké avec du poisson frit.
Chaque jour, c’est avant l’aube qu’elle prépare ses affaires pour que, dès 06 h00, les premiers clients puissent profiter de ses plats. Elle y passe toute la journée pour ne ranger qu’aux environs de 18 h 00. “J’ai commencé il y a 6 mois maintenant et je dois dire que je ne me plains pas”, indique-t-elle.

Grâce à ce commerce, Béatrice peut s’occuper de son enfant encore en bas âge, se prendre en charge et parfois, aider financièrement ses parents. “J’ai commencé avec 15.000 FCFA mais aujourd’hui, Dieu aidant, je gagne un peu. Ma recette oscille entre 30.000 FCFA et 40.000 FCFA par jour”, confie-t-elle ce mardi 10 décembre 2019.
Elle conclut en disant que “le métier est certes difficile mais à force de persévérance, on parvient à tirer son épingle du jeu.”( 251 mots )