Malgré le modernisme fulgurant, il y a encore de nombreuses personnes qui sont accrochées aux choses traditionnelles. Que ce soit en termes de vêtements, de décoration d’intérieur ou en matière de cuisine. Et ces derniers s’y sentent à merveille. Un attachement qui donne une porte d’intégration sociale à Kamagate Salimata qui en a vu une opportunité. Rencontrée ce 13 avril à 11 h, Salimata nous parle un peu de son activité et de son parcours.
Bercée par la senteur de la terre modelée, par la fraîcheur des eaux du canari et par le goût unique des mets du Talié, Salimata finit par choisir le chemin de sa mère qui l’y a initiée depuis l’âge de 10 ans. La vente d’ustensiles et de médicaments traditionnels. Des calebasses, Galaman, des canaris et des Taliés, des écraseurs et bien d’autres articles qui ramènent aux sources traditionnelles et naturelles, garnissent son étal situé au carrefour Koumassi à Bonoua.

Parlant du Talié, cet ustensile fait de terre cuite, offre aux repas des saveurs uniques et inégalées. La marmite est principalement utilisée pour la préparation du kedjenou ou du Biekosseu. Les soupières sont utilisées pour la sauce ou encore pour y manger du foutou ou du placali. Aujourd’hui, le Talié se présente sous plusieurs formes modernisées, qui lui enlèvent ses saveurs naturelles.
Le canari est utilisé pour la conservation de l’eau à laquelle elle lui donne une saveur de fraîcheur sans pareil. Il sert aussi à la préparation de médicaments traditionnels spéciaux.

L’étal de Salimata Kamagate est un vrai marché. On y trouve plusieurs modèles et variétés d’ustensiles qui proviennent toutes des villes de l’intérieur du pays telles que Katiola, Bondoukou, Dabakala… Elle compte aussi, parmi ses ustensiles, des pièces spéciales pour des événements festifs. À partir de 1000, l’on peut repartir avec un ustensile traditionnel fait main.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Bonoua.