Kambou Angèle, tenancière d’un débit de Dolo à Abobo-té, partage son expérience de la commercialisation de cette boisson traditionnelle ivoirienne depuis 2003. Le Tchapalo, comme on l’appelle également, est fabriqué à partir de sorgho et de mil et est très populaire auprès des habitants de la région. Cependant, les hauts et les bas de cette profession sont nombreux et Kambou Angèle est bien placée pour en parler.
Le prix des intrants nécessaires pour fabriquer le Dolo a considérablement augmenté depuis l’installation de la famille Kambou à Abobo-té. De 22 000 francs CFA, le coût a doublé aujourd’hui, ce qui a eu un impact direct sur le prix de vente de la boisson. Le litre de Dolo coûte désormais 400 francs CFA, soit une augmentation significative. Pour Kambou Angèle, cette hausse de prix est un véritable défi, car elle doit trouver un équilibre entre la rentabilité de son activité et l’accessibilité de sa boisson.

Kambou Angèle plaide également pour que les décideurs puissent aider les producteurs de Dolo et préserver cette boisson originale qui fait partie du patrimoine immatériel commun. Elle estime que le Dolo a une valeur culturelle importante pour la communauté et qu’il est essentiel de préserver cette tradition. Elle espère que les autorités pourront prendre des mesures pour soutenir les producteurs et maintenir la qualité et l’authenticité de cette boisson.

Malgré les difficultés, Kambou Angèle est fière de sa profession et de la qualité de sa boisson. Elle souligne que le Dolo est une boisson naturelle et saine, sans conservateurs ni additifs, ce qui en fait une alternative saine aux sodas et autres boissons industrielles. Elle espère que les Ivoiriens continueront de consommer cette boisson traditionnelle et qu’elle sera reconnue pour sa valeur culturelle et gustative.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Abobo