Le secteur du bâtiment semble ne pas connaitre la crise et cela monsieur Cissé Ali, de nationalité malienne, l’a flairé. En effet monsieur Cissé a investi dans une briqueterie artisanale dans la commune d’Abobo, Dokui-Extension dans le secteur Coco-service. La structure de monsieur Cissé exerce dans la fabrication et la vente de briques 15, 12 et 10 qui sont vendues respectivement à 250, 250 et 200 Francs CFA l’unité.
Né au Mali, il est arrivé en Côte d’Ivoire en 2009. Cissé a d’abord exercé comme « Wotrotigui » (bagagiste) au marché d’Abobo, fabriquant de brique chez un briquetier enfin vendeur de sable. C’est la somme de cette expérience qui lui a permis de se lancer. Les débuts, confie-t-il, n’ont pas été aisés. En effet, il a commencé avec une benne de sable, dix paquets de ciment et un manœuvre. Aujourd’hui, il affirme que la situation est meilleure même si elle est tributaire des commandes. Il dit vendre en moyenne entre 100 et 200 briques par jour même s’il reconnait qu’il lui arrive de ne pas en vendre une seule parfois. Les livraisons sont désormais payantes soit entre 25 et 50 Francs CFA.
Il emploie deux manœuvres qui produisent des briques à hauteur d’une tonne de ciment par jour. Selon monsieur Cissé Ali, bien que les bénéfices ne soient pas particulièrement consistants pour l’heure, ils lui permettent de s’occuper de sa famille.
La principale difficulté qu’il rencontre, c’est le coût élevé du ciment qui impacte également celui de ses briques. Cela provoque des plaintes chez les clients. Il y a en outre les contraintes du convoyage du sable qu’il faut commander soixante-douze heures avant. En tout état de cause monsieur Cissé n’entend pas baisser les bras et espère étendre son activité. ( 300 mots)