Salif Sawadogo est un Burkinabé qui approche la cinquantaine. Il a quitté son pays en 2011 pour tenter sa chance en Côte-d’Ivoire. D’abord installé à Abidjan jusqu’en fin 2018, il décide pour des raisons familiales de migrer vers Yamoussoukro la capitale politique. Il a ouvert ainsi en Janvier dès son arrivée, un mini pressing pour exercer son métier de blanchisseur.
C’est chez lui que les résidents du quartier Habitat au centre de la ville viennent déposer leurs vêtements.
Très vite le succès s’est fait sentir. Le sérieux avec lequel les habits sont traités par Salif a fait tache d’huile, et le bouche à oreille a fini par faire oublier son prédécesseur. Ici les vêtements sont prêts aux dates et heures indiquées, là les paquets sont bien emballés sous cellophane et personne ne risque aucune perte.
Ce mercredi 16 octobre 2019, il indique quelques difficultés rencontrées dans son travail : « Il arrive souvent que des dames attendent, juste au moment où elles doivent sortir de chez elles pour déposer leur ensemble à repasser. Je suis obligé de travailler sous pression et cela me met de mauvaise humeur de bon matin. D’autres fois ce sont les clients qui déposent un gros paquet de vêtements à traiter d’urgence, et que tu ne verras que 2 à 4 mois plus tard.
A part ça la blanchisserie nourrit son homme et certaines fins de semaines je peux percevoir 30 000 F CFA » affirme-t-il en guise de conclusion.(245 mots)