La vente d’appareils électroménagers dits “non testés” ou à risque est un business qui prend de plus en plus d’ampleur ici en Côte d’Ivoire. Elle est beaucoup plus présente à Abidjan. D’Abobo à Port-bouët, en passant par Adjamé, Yopougon, Treichville, etc. On y trouve des vendeurs de ce type d’appareils appelés “non testés“. Provenant généralement de l’Europe, ces appareils viennent très régulièrement être déchargés dans de très grands conteneurs à Adjamé qui en est le principal point de dépôt. Des postes téléviseurs, des climatiseurs, des ordinateurs, des jeux vidéos et bien d’autres appareils à usage domestique ou professionnel à très haut risque de mauvaise qualité ou carrément endommagé y sont déversés.
C’est là que s’approvisionne Koné Moussa, qui en a fait son business depuis 3 ans. Installé au sein de la nouvelle gare routière internationale d’Abobo, Moussa y reçoit des adeptes de cette pratique nouvelle de consommation. Lui aussi faisant des investissements hasardeux, il s’attend à tout. Il confie son sort à la providence tout en espérant faire de bonnes affaires.
Spécialisé dans la vente d’appareils de sonorisation, Moussa, prend la peine de les contrôler avant de les revendre. Conscient de ce qu’il y en a plusieurs qui ne fonctionnent plus ou qui sont très défectueux, il les revend tout de même avec le consentement des clients qui se prête au jeu du “non testé”. C’est du “perdu-perdu” “gagné-gagné” comme on le dit chez nous.
Koné Moussa, n’a jamais eu de soucis avec un client, vu que ces derniers achètent ces appareils en toute conscience. Les prix sont fixés à la tête du client. Un appareil qui en réalité coûterait en occasion 80.000 f peut-être revendu à 15.000. D’autres de 50.000 f à 10.000 f. Avec ces prix, je pense que l’on a plus ou moins des indices sur la qualité des appareils proposés.
Bainguié jean-françois, contributeur PepeSoupe à Abobo.
