Quartier Selmer, dans la commune de Yopougon, il est 12h57 ce jeudi 05 décembre 2019 et la chaleur du soleil à son zénith oblige les riverains à se mettre à l’ombre. Non loin de la ruelle principale, adossé à un gros arbre, un maquis est ouvert. Assis à une table installée près de plusieurs casiers de boissons entassés, tenant devant lui un lot de feuilles, Akila Gossé est en train d’éplucher ses comptes.
Akila, âgé d’à peine 30 ans est le propriétaire de ce maquis. Après son BAC en 2015, les études universitaires sont pour lui un rêve irréalisable quand ses parents lui annoncent ne pas pouvoir faire face aux dépenses. Découragé mais pas abattu, il se met à effectuer de petits boulots çà et là. Tout ce qui lui tombe sous la main est bon à prendre, pour celui qui refuse l’oisiveté.
Ainsi, Akila commence à épargner de l’argent. Sachant qu’il a épargné suffisamment, il estime qu’il peut prendre son envol. Il explique: “Après l’obtention de mon BAC, j’avais décidé d’ouvrir un maquis mais je manquais d’argent. J’ai tout de même continué à me battre. Et là, quand j’ai pu réunir jusqu’à 900.000FCFA, j’ai loué ce local pour démarrer l’activité.”
Aujourd’hui l’homme s’en sort bien et est plutôt fier de ce qu’il a accompli. “Je peux maintenant assurer mes dépenses. Entre le loyer et les différentes factures, je réussis quand même à épargner 45.000 F CFA. J’invite les jeunes diplômés à ne pas baisser les bras car le travail bien fait finit toujours par être récompensé”. (259 mots)