Si vous êtes un amateur de musique couper-décaler, vous avez déjà certainement entendu dans un tube du groupe Dream Team du début des années 2000 un refrain évoquant le « Malo Woussou ». En malinké le « Malo woussou » désigne une qualité de riz qui subit une transformation particulière qui le différencie du riz habituel.

Cette transformation fait que les grains de riz augmentent de volume à la cuisson. Cela a le mérite de nourrir plus de personnes que le riz ordinaire.
Il est autour de midi ce lundi 2 décembre 2019 au quartier Sokoura de Bouaké. Madame Aïcha Diawara est passée maîtresse dans l’art de fabriquer du malo woussou. Sous un soleil de plomb, elle s’affaire au milieu de ses grosses marmites qui mijotent sur de grands foyers. Il y a en outre des futs pleins de riz local fraîchement récolté.

C’est la sexagénaire elle-même qui nous explique le processus de préparation : « Nous faisons bouillir le riz non pilé. Après cela nous le séchons au soleil et les grains deviennent plus durs que ceux du riz ordinaire. C’est ce qui explique qu’il prenne du volume à la cuisson »; explique-t-elle.
Cette activité, madame Diawara dit l’exercer depuis 14 ans. Elle a sa clientèle habituelle dans la restauration, au marché et même des particuliers. C’est un gain moyen de 15 000 Francs CFA par semaine que madame Diawara engrange pour subvenir aux besoins de sa famille. (239 mots)