« La fermeture des établissements scolaires et universitaires, l’interdiction de regroupement de plus de 50 personnes », telles sont quelques mesures de prévention édictées par les responsables de la santé. De ce fait, depuis le 17 mars, les apprenants ivoiriens sont restés oisifs et livrés à eux-mêmes. Toutefois, ce n’est pas le cas pour Adama Cheick Traoré, étudiant en 3e année de droit à l’université Jean Lorougnon Guédé de Daloa.
Pour occuper ses temps libres, il a opté pour le transfert de sons au marché Abattoir 1 de la cité des antilopes. Le mardi 05 mai 2020, il était à son service. Assis dans son magasin, il passait en revue toutes les musiques en vogue de ce moment, en passant par le Coupé-décalé, le Zouglou, la musique mandingue. Interrogé, Adama Traoré a affirmé qu’il utilise cette technique pour attirer sa clientèle.« Cela fait 3 semaines que j’exerce cette activité. Je viens m’asseoir avec mon ordinateur contenant tous les genres musicaux et vidéos. Je transfère un son à 25 francs. Quant aux vidéos, elles coûtent 50 francs CFA », a-t-il expliqué.
Parlant de ses gains, il a dit qu’il fait des bénéfices de 2500 francs CFA par jour. Même si cette somme journalière motive le jeune étudiant, toutefois, il fait face à des difficultés. « Le marché de transfert est saturé à cause des téléphones Androïdes et de la connexion Internet qui est devenue presque gratuite », s’est-il plaint.