Zouzoua Narcisse est fils de planteur dans la région de Toumodi. Agé de 25 ans révolus, il est venu tenter autre chose à Yamoussoukro la capitale. Une place de serveur dans un restaurant de la place, lui permettait de gagner sa vie, tant bien que mal. Jusqu’à ce que les mesures barrières pour lutter contre la maladie à Codiv-19 n’impose la fermeture des maquis et restaurants.
Depuis lors Zouzoua s’illustre dans l’exercice de tous genres de petit boulot. Ce jour jeudi 30 avril 2020, entouré de quelques copains de son quartier de 220 logements, il s’est retrouvé à la tête d’un contrat fort juteux: l’ouvrage d’un puisard nécessaire dans la construction d’une nouvelle villa. Armés de pioches, de bêches, de serpes, de pelles et d’une brouette, ils se sont mis à creuser ce qui deviendra la fosse septique de l’habitation.
Selon Zouzoua, « J’avais déjà observé la creusée d’un puits-perdu et je savais que le moment venu, je pourrais le refaire. Il a juste fallu que le chef de chantier délimite au cordeau le périmètre concerné et nous indique la profondeur requise. Par la suite, nous nous sommes organisés à 3 pour terminer ce travail en 2 jours et empocher la rémunération de 150000 FCA ». Comme il a plu la veille au soir, le sol est resté mou et facile à creuser.