Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, est surtout la plaque tournante de la mode ouest Africaine. Chaque année, plusieurs activités de créations et de partages occupent les nombreux acteurs de la mode. Le Yéhé, le Gala des créateurs, Le Fica… Et le fameux MASA (marché des Arts et du Spectacle Affriquant), qui réunit tous les acteurs culturels du continent. Cette année, le SICTHA, nouveau-né de ces différentes foires, voit le jour au palais des sports de Treichville.
Depuis le 23 novembre dernier, le Salon International du Coton Textile et de l’habillement d’Abidjan, a lancé ses activités. Des expositions de plusieurs acteurs du textile, venus de différents pays de la sous-région, afin de participer à cet événement. Pour une première édition, les exposants sont déjà déçus. Pour eux, l’organisation leur a vendu un mauvais produit, en leur faisant croire ce qui n’était pas. Rouspète contre l’organisation, l’exposante venue du Ghana, qui a souhaité garder l’anonymat. Elle va jusqu’à dire que depuis l’ouverture, elle n’a pas pu vendre un seul article par manque de visiteurs. Des paroles qui nous ont poussé à acheter un bracelet afin de lui remonter le moral.
Même avis pour madame Djenebou Moussa venue du Niger. Cette dernière, dit avoir traversé 5 frontières pour venir à cette foire. Un investissement qu’elle semble avoir totalement perdu avec ce qu’elle y voit depuis maintenant 3 jours. Djenebou Moussa, met l’atmosphère de cimetière dans lequel se trouve les exposants, sur le manque de communication. Le fait que le promoteur ne se soit pas entouré de personnes avisées, est pour elle ce qu’elle considère comme un échec. Les quelques exposants du SICTA sont tous unanimes à cet effet.
Comment les organisateurs s’y prendront pour attirer des visiteurs pour la suite de cette première édition ? La question reste posée.
Bainguié Jean-François contributeur, PepeSoupe à Treichville.