Ce mardi 03 décembre 2019, le soleil est de sortie. Les ruelles d’Assinie connaissent leur animation habituelle. Dans ce tableau presque banal, il faut noter ces senteurs provenant de restaurants voisins qui viennent chatouiller les narines. Affiba Charlotte, n’est pas étrangère à ces doux effluves qui donnent un caractère si particulier à cette ville balnéaire.

Elle est vendeuse de poisson frit et pour sûr les senteurs s’élevant de son étal se mélangent aisément aux autres. Affiba Charlotte a 55 ans. Elle est mère de 5 enfants et ne sait plus depuis quand elle fait ce métier tant celui-ci se confond avec sa vie depuis toujours.

La cinquantenaire se dit nostalgique d’un passé récent car selon elle Assinie, serait devenue trop chère. Crevettes, poissons et fruits de mer, si l’on l’en croit sont désormais hors de prix. Ses revenus à elle ont de ce fait baissé comme peau de chagrin. Elle qui empochait 15.000 F CFA par jour est réduite à se contenter de 3.000 à 5.000 F CFA le jour.
Affiba n’est certes pas découragée, mais se verrait bien explorer d’autres horizons ou d’autres activités si elle pouvait trouver de l’argent. Pour elle vendre des pagnes ou des habits serait bien plus rentable que son activité actuelle. Pour l’heure, ce sont des poissons délicatement frits qu’elle propose aux délicates papilles de ses clients habituels ou occasionnels. (226 mots) CRÉDIT PHOTO: Charles Henry Delafosse