Dans certains villages de la Côte d’Ivoire, l’implication de la femme pour ramener de l’argent à la maison peut être égale voire supérieure à celle de leurs conjoints. Certaines font ça juste pour aider leurs maris, d’autres parce qu’elles sont mères célibataires ou veuves. Certaines sont “fanicko”, c’est-à-dire qu’elles sont payées pour faire la lessive d’autres personnes. D’autres sont cultivatrices, c’est-à-dire qu’elles utilisent une parcelle pour cultiver un ou plusieurs produits qu’elles vendront ensuite. Voir des femmes aller au champ, dans le milieu rural, n’a jamais surpris personne. La plupart du temps, c’est pour aider leurs maris à entretenir le champ. Cependant, dans certains cas, elles y vont pour leur propre business.
Voici Madame Coulibaly Mawa, mariée et âgée de 59 ans, elle est cultivatrice de tabac à Togoniéré, sous-préfecture de Ferké. Cela fait maintenant 20 ans qu’elle cultive la plante de tabac. Le 23 décembre, elle nous en dit plus sur son activité : « Ça fait des années que je cultive la plante de tabac. Moi je ne fais que récolter pour faire sécher et après les gens de la ville viennent acheter avec moi et vont à Ferké avec, sinon je ne sais pas ce qu’ils font avec. » Ne sachant même pas en quoi le produit de ses efforts sera transformé, elle se donne quand même corps et âme à son activité pour soutenir financièrement la famille dont elle est mère de onze enfants. Madame Coulibaly Mawa est une femme dont le courage est à féliciter.
Habib Olagoke, contributeur PepeSoupe à Ferkessedougou.
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