Oumar Dico est bouvier à Adjéyakro, une localité située dans la région de Bouaké. Pour tirer le meilleur profit de son élevage, ce septuagénaire peulh originaire du Mali a recourt une méthode qui favorise la croissance rapide de ses bœufs .Oumar et ses bêtes, c’est une histoire de passion. Il a quitté sa terre natale depuis l’enfance pour rejoindre sa famille basée à Adjéyako, encore appelé ‘’Peuhlkro’’ . Ce nom a été donné au village en raison de la forte population peuhle qui y vit. Aujourd’hui âgé de plus de soixante-dix ans, Oumar est un bouvier expérimenté. À l’image de tout entrepreneur, il a sa stratégie de rentabilité. Pour nourrir ses bêtes, M.Dico utilise des peaux de bananes et de manioc issues des ordures ménagères. « ces aliments favorisent la bonne croissance et leur permet en plus, de produire un volume considérable de lait de meilleure qualité », nous confie le bouvier qui malgré le poids des années, est toujours passionné. Une fois bien engraissés, Oumar vend ses bœufs à prix d’or. Ce qui n’était pas le cas lorsqu’ils consommaient essentiellement des herbes. Réputé pour la qualité de ses bovins, les prix des bêtes d’Omar Dico varient entre 200.000 et 500.000 f FCFA. Et elles coûtent beaucoup plus chères à l’approche des festivités de la Tabaski.Cependant, il n’échappe pas aux dures réalités du terrain auxquelles sont confrontées, tous les gardiens de troupeau, Les points d’eau se font de plus en plus rares et l’accès de certaines réserves sont formellement interdites aux troupeaux. A cela s’ajoute les perpétuels conflits avec les cultivateurs qui se plaignent des incessantes destructions de leurs cultures.
Jedidja Gnali, contributeur Pepesoupe à Bouaké.