Dosso Fatoumata Epouse Kané est propriétaire d’un magasin de vêtements dans la ville de Bonoua. C’est une ville située dans le département de Grand-Bassam. Cela fait maintenant 8 mois qu’elle a son magasin. Au début, ayant ouvert pendant les périodes de fêtes, les activités marchaient bien. Mais actuellement, « c’est assez lent ». En effet, nous étions à ses locaux ce 5 mai et elle nous a expliqué les aléas de son commerce. D’après ses dires, sa clientèle est plus composée d’institutrices. Dans la mesure où elles sont salariées et peuvent facilement s’acquitter de leurs dettes. « Tout commerçant donne du crédit, sinon rien avancerait » disait-elle. Rare sont les personnes qui viennent et qui achètent d’un coup leurs articles. C’est pourquoi Dosso Fatoumata a plus ou moins ciblé sa clientèle pour s’en sortir.
Selon elle, depuis décembre, il y a encore certains clients qui lui doivent, « au total plus de 100.000 FCFA dehors ». Cependant, elle a trouvé une technique pour ne pas qu’à force son magasin soit vide. Il faut savoir d’abord que les prix de ses vêtements varient entre 5.000 FCFA et 12.000 FCFA. Tout dépend de la qualité, du modèle et aussi de la longueur des robes. Concernant sa technique, elle a jugé nécessaire d’accorder des crédits et de se ravitailler dès l’instant « où l’argent du fond rentre ». C’est-à-dire la somme qu’elle a utilisé pour faire ses achats. Et de ce fait, ce que les gens lui doivent lui reviennent après remboursement son bénéfice. En plus des vêtements de femmes, elle vend aussi des culottes d’hommes. Elle achète la culotte à 2500 FCFA et la revend à 3000 FCFA. La marge n’est pas conséquente et c’est comme ça que Dosso Fatoumata travaille. Pour elle, il faut rendre les prix accessibles pour les évacuer rapidement et surtout pour attirer plus de clients.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Bonoua.
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