Ce samedi 13 avril 2019, nous avons rencontré M. SANGARE Issouf, 27 ans et conducteur de taxi depuis 5 ans maintenant.
Habitant le quartier de Gesco dans la commune de Yopougon, Issouf démarre sa journée à 5 heures du matin, à la recherche de clients qu’il convoie dans toutes les communes de la ville d’Abidjan.
Parfois, à bord de sa Toyota Corolla rouge, il lui arrive d’en conduire dans les villes avoisinantes telles que Bassam et Dabou.
Issouf économise, nous dit-il, pour avoir son taxi à lui, car le véhicule ne lui appartient pas. Il est employé par un « djoulatchê », ces particuliers qui s’offrent les services de conducteurs plus ou moins expérimentés pour la gestion de leur véhicule.
A ce sujet, Issouf nous explique que : « Chaque fin de journée, je fais le plein du véhicule à 17 000 FCFA et je dois reverser 17 000 FCFA au djoulatchê. Après quoi, le surplus de la recette me revient. Il s’occupe des réparations et visites de la voiture ».
Et selon ses dires, il y a des jours avec et des jours sans. Lorsque la journée ne « marche pas », il s’en sort généralement avec 5 000FCFA comme salaire. Cependant, lorsque tout va bien, c’est avec au moins 15 000 FCFA qu’il rentre à la maison, après avoir fait le plein du véhicule et payé la « recette du djoulatchê ».
Les weekends et les périodes de fêtes sont pour eux, l’occasion de se remplir les poches.
Pour pouvoir se reposer, ils sont deux conducteurs qui se relaient sur le taxi, à un intervalle de 24 heures.
Selon lui, c’est un métier qui nourrit son homme et que les jeunes gagneraient à prendre au sérieux. Cependant, nous confie-t-il, le plus dur c’est d’en trouver, des conducteurs sérieux et consciencieux.