Ce vendredi 15 Février 2019, nous avons visité le splendide quartier de Mangorosso qui se distingue par ses maisons faites d’argile. L’utilisation de l’argile n’est pas par hasard, il s’agit d’un quartier de potiers et le sol est argileux.
La poterie est la principale voire l’unique source de revenus pour ces dames de tout âge. L’activité étant féminine et le savoir-faire se transmettant d’une génération à une autre, les filles y sont initiées dès le bas-âge.
La fabrication de pots passent par 5 étapes majeures.
La première consiste à rechercher l’argile. Il faut ensuite la mouiller puis la pétrir jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène et très tendre. L’étape suivante consiste à monter la pâte sur la roue et donner la forme souhaitée puis vient le séchage au soleil avant de terminer par la cuisson à feu vif.
D’après Mme Coulibaly Maïmouna, on retrouve les potières Mangoro partout en Côte d’Ivoire. Comme ses consœurs, elle initie également ses filles à l’art lorsqu’elles n’ont pas cours.
Leur principale difficulté est liée à la rude concurrence. Les canaris sont vendus à des prix dérisoires entre 200 et 1500f CFA. Tout ceci leur impose un mode de vie très modeste.