La fête de la Tabaski approche à grands pas, prévue pour le 28 juin prochain. Cet événement ne se résume pas seulement à un moment de partage et de sacrifice de moutons pour les musulmans, mais célèbre également le basin et le boubou. Le basin, un tissu traditionnel en coton teinté de couleurs vives, constitue l’une des principales attractions de la Tabaski. Il revêt différentes formes et suit quelques détails culturels spécifiques.
Le vendredi 16 juin, nous avons visité le marché d’Adjamé, où se trouvent plusieurs commerces proposant des basins importés du Mali, du Sénégal et du Niger. Notre objectif était de mesurer l’engouement suscité par cette fête imminente. Les commerçants rencontrés affichent un sentiment mitigé quant aux perspectives de vente pour cette période de 2023, comparée aux années précédentes.
Karaboué Bintou, une vendeuse de basins au détail située près des rails, se montre peu optimiste. Selon elle, de plus en plus d’Ivoiriens sont devenus adeptes des achats de dernière minute. Elle mise donc sur cette tendance pour réaliser de bonnes affaires. Pour l’occasion, elle s’est approvisionnée en plusieurs qualités de basins et de boubous pour enfants et adultes, même si cela lui a occasionné des dettes. Malgré tout, elle conserve une certaine lueur d’espoir quant à l’issue de cette fête.
La vie de plus en plus chère se fait ressentir dans les poches des Ivoiriens, qui privilégient désormais des besoins jugés plus essentiels. Cependant, lors des moments festifs, ils font des efforts pour se faire plaisir. C’est sur cette facette que comptent les vendeurs de basins, y compris Karaboué Bintou, pour réaliser de bonnes ventes.
La Tabaski reste un moment propice pour apprécier les basins et célébrer dans la joie et la tradition. Une occasion que ne voudrait manquer aucun fidèle musulman.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.