Avoir un vêtement déchiré ou mal ajusté est assez gênant quand il faut sortir. Aller chez un tailleur quand on n’a pas le temps ou quand on ne sait pas comment rattraper la couture est embarrassant. Il existe une alternative: les « toclo-toclo ».
Ce sont ces hommes qui se baladent avec une machine à coudre manuelle jonché sur leur épaule. Ils passent de maison en maison afin de proposer leur service. Le mot « toclo-toclo » vient du bruit que fait la machine quand elle travaille.Mahamadou THASSIOU, un jeune nigérien de 32 ans exerce cette activité à Bouaké depuis presque sept ans. Pour Mahamadou le « toclo-toclo » est un métier noble. Lorsqu’ il a commencé son activité, il se promenait de maison en maison à la recherche de vêtements à réparer.
Il y a quatre ans, il a trouvé une meilleure méthode selon lui. Mahamadou s’est installé auprès des vendeurs de friperies au quartier commerce de Bouaké, en face du centre culturel Jacques Aka.Il répare sur place les habits achetés avec les vendeurs. Il reçoit aussi ses clients ordinaires au même endroit. Cela lui a permis de doubler ses gains. Mahamadou gagnait 2000Fcfa par jour. Maintenant, son gain journalier est estimé à 5000Fcfa. Une partie de cet argent lui permet de subvenir à ses besoins quotidiens. L’autre partie est épargnée pour acheter une maison au Niger, son pays d’origine.(236 mots)