Koffi Kouassi Eloi 32 ans a eu une formation d’Ingénieur Agricole. Mais faute de n’avoir pas pu trouver un emploi dans la sphère étatique ou dans le secteur privé, il s’est converti en négociant de produits agricoles. Il se déplace régulièrement de Toumodi au centre, vers Korhogo au nord du pays.
Ce Samedi 5 octobre 2019, il accompagne des acheteurs étrangers qui viennent vérifier sur place la qualité des stocks et l’étendue des plantations. Ceci leur servira à programmer leur future commande. Korhogo est une destination importante pour l’anacarde, plus connue sous le nom de noix de Cajou. Eloi en a fait sa spécialité. En plus de conseiller les producteurs sur l’entretien de leur plantation, il intervient aussi dans les négociations avec les magasins.
Il décrit ainsi son travail ainsi : «Je suis aussi bien sollicité par les producteurs que par les acheteurs, en agissant comme un intermédiaire qui garantit l’application des prix tels que fixés par le ministère du commerce. Mais depuis 2011, les prix n’arrêtent pas de dégringoler en passant de 750 F CFA à quelquefois 250 F CFA. J’essaie de faire de mon mieux pour que les grossistes ne jouent pas trop sur la spéculation». Une fois que le marché est conclu, Eloi va aider à convoyer la marchandise au port d’Abidjan, par conteneurs ou par des camions remorques de 30 tonnes.
C’est seulement à la fin de toute la transaction qu’il perçoit le reste de ses honoraires. L’ingénieur se dit heureux malgré tout de rester dans son élément et d’y faire des rencontres intéressantes. (263 mots)