Depuis l’acquisition de son tricycle à moteur en 2020, Yao Franck mets tout à profit pour gagner de l’argent. Il fait du ramassage d’ordure et de la livraison d’eau.
Tout n’a pas été facile dès le départ même si aujourd’hui encore, c’est assez durement qu’il exécute ce travail. Franck a été contraint de trouver quoi faire après avoir perdu son boulot suite à la crise post-électorale de 2011. Ne trouvant plus de boulot correspondant à sa formation de machiniste, il a l’idée de proposer le ramassage d’ordure à la soixantaine d’habitants de la cité verte, située entre Tchélekro et la cité CIDT à Bouaké. Avant l’acquisition de son tricycle, c’est avec un sac et a pied qu’il faisait la pré-collecte.
Par son sérieux et la régularité qu’il met dans le service, il finit par gagner l’estime de 50 résidents. Il fixe le prix de l’abonnement mensuel pour chaque foyer à 1000 f CFA.
Avec l’acquisition de son tricycle à moteur, le travail va plus vite ce qui fait qu’il ne passe qu’une demi-journée au ramassage.
Pour mettre à profit l’autre moitié de la journée et se faire un peu plus d’argent, il dessert pour leur besoin en eau les chantiers des bâtiments en construction. L’eau est puisée en général dans les marigots et rivières en forêt et transportée dans des bidons de 25 litres.
Les commandes se font en fonction des besoins des entrepreneurs ou des maçons. Pour ce service, Yao Franck, facture la barrique à 1 000 f CFA. Il dit pouvoir se faire entre 3 000 et 5 000 f CFA en moyenne par jour.
Si on s’en tient à son contrat d’abonnement de ramasseur d’ordure et à la moyenne qu’il fait dans le transport et la fourniture journalière de l’eau, Yao Franck gagnerait entre 150 000 et 200 000 f CFA par mois.
Jacques Alfred Taho, contributeur PepeSoupe a Bouaké.