Les lavandières ou encore fanicko (laver habits en Malinké, une langue locale ivoirienne) se font de plus en rare à Abidjan, la capitale économique. Leur mode opératoire pour trouver des clients est certes archaïque mais original : elles font du porte-à-porte, ou crient à qui veut l’entendre ‘’Fanicko, Fanocko’’. Pour les plus chanceuses qui parviennent à avoir un écho favorable, elles se rendent au domicile des clients pour faire la lessive, ou rejoignent un point d’eau dédié à leur activité. La facture est évaluée en fonction du nombre et du type de vêtement.
Cependant aujourd’hui, elles se sont vues rafler le marché de la laverie par les blanchisseries ou buanderies, qui, de plus en plus sont en plein essor dans presque tous les coins des quartiers. Dirigées, par des hommes ou des femmes, c’est à l’aide de méthodes plus modernes et moins laborieuses que procèdent les nouveaux ‘’rois de la lessive’’.
Au quartier de la Riviera Bonoumin, dans la commune de de Cocody, nous faisons la rencontre de Abé Jean Brice, propriétaire et tenancier de ANJI pressing. Technicien de formation, il était novice dans ce domaine dans ses débuts. Avec 3 000 000 F CFA en moyenne, il a pu ouvrir le local et acheter du matériel de seconde main notamment une machine à la laver, une autre à sécher et des fers à repasser. Malheureusement, en raison de la concurrence qui fait rage, son chiffre d’affaire n’est pas celui qu’il imaginait obtenir. En attendant, Jean souhaiterait, pourquoi pas, élargie son activité à un autre domaine.
Jedidja Gnali, contributeur Pepesoupe à Cocody