La jeune étudiante Kady Béhé de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, pour se faire de l’argent, s’est lancée dans la fabrication artisanale de savon, au quartier Abattoir 1. N’ayant pas de grands moyens, c’est un vieux pressing aménagé, qui fait office de local pour elle et toute son équipe.
Ce dimanche 3 mai 2020, la savonnière, après un passage dans les quartiers voisins, est de retour avec des sacs pleins de noix de palme, qu’elle fait sécher au soleil. Ces graines qu’elle a récupérées çà et là chez des connaissances, sont l’élément clé dans la fabrication de ses produits.C’est pourquoi, une fois les amandes de palmiste retirées de ces noix après cassage, Kady se charge de les faire chauffer dans des fourneaux pour en extraire l’huile. « Cette substance recueillie est portée à ébullition et mélangée à certains éléments. La pâte obtenue est mise dans des moules de formes rondes ou cubiques et séchée. C’est ce qui donne le savon », a expliqué Kady.
Au moment des ventes, les produits de l’étudiante coûtent 200 et 300 francs CFA. Avec ses savons vendus à ces prix, Kady dit gagner entre 15 et 20 mille francs CFA par semaine. Des sommes qu’elle économise avec soin, afin d’agrandir sa fabrique et de trouver d’autres marchés rentables pour ses savons.