La guerre est une chose barbare ayant d’innombrables répercussions. Elle a chamboulé le cours de l’histoire de plusieurs sociétés. Elle fait au passage de nombreuses victimes dont la vie se trouve marquées de séquelles, notamment, d’ordre psychologique. C’est le cas de notre interlocuteur. Monsieur Traoré Adama est une victime des guerres civiles qu’a connues la Côte d’Ivoire. Ce 26 mars, nous nous sommes rendus dans la ville d’Odienné, dans la région du Kabadougou. C’est avec nostalgie et réserve qu’il s’est confié à nous. Il nous a fait savoir qu’il a vécu des moments douloureux et traumatisants durant ces guerres. Il affirme en garder “des traces à vie”. Il nous explique qu’il était auparavant combattant. Il dit avoir perdu de multiples frères d’armes : “J’ai même perdu des proches. Je ne souhaite à aucun moment de ma vie revivre ses événements. J’ai tout perdu durant ces crises” dit-il. Il nous dit que ça lui a pris du temps pour se reconstruire et pouvoir aller de l’avant. Aujourd’hui, il est un peintre en bâtiment et père de cinq enfants. “À l’issue de ces différentes guerres, ma vie a été un véritable calvaire pendant des années, je n’avais même pas la force nécessaire pour me relever parce que mes espoirs étaient anéantis.”, nous dit-il. Il exhorte les jeunes et ces enfants à cultiver la paix et à promouvoir la cohésion sociale en toute circonstance. Car comme il le dit : Il n’y a que la paix qui permet à tous les peuples être heureux.
Amélie Bekan, contributeur PepeSoupe Mandianani.
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