Ce 21 mars, nous avons accosté quatre femmes dont la plus jeune est dans la quarantaine. Toutes munies de matériels de pêche : daba, récipients, nasses, en direction d’un bas-fond. À Odienné, une ville située au Nord-ouest de la Côte d’Ivoire, ces femmes traversent une situation très alarmante. En effet, à notre approche, elles se sont toutes prononcées mettant en lumière, les conditions de vie auxquelles elles sont confrontées. Mme Sidibé, notre première intervenante, fait savoir qu’elles étaient en chemin vers un bas-fond pour pratiquer la pêche. En dépit de leurs âges avancés, ces femmes courageuses vont pêcher pour arriver à acheter des produits alimentaires, avec l’argent gagné issu de la vente du poisson.
Ces propos ont été corroborer par toutes les autres, chacune à leur tour à notre micro. Elles disent faire cela, car elles manquent de nourriture et au regard de la situation précaire de leurs maris respectifs. Dans le but donc de se nourrir et nourrir leurs familles respectives, Mme Sidibé Madoussou ainsi que ses acolytes pratiquent la pêche. De retour au village, elles étalent les poissons à de maigres prix juste pour avoir de quoi acheter de la nourriture : “on vend à 100 fr seulement pour acheter des légumes pour faire la sauce et se nourrir”, déclarait Mme Sidibé. Cependant, nos braves femmes laissent entendre qu’il se peut qu’elles ne trouvent aucun poisson durant une journée entière, ce qui est : “une situation assez déplorable”, affirment-t-elles.
Coulibaly Bamory, contributeur PepeSoupe à Odienné.
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