Tiassalé est une charmante localité de Côte d’Ivoire. Située à égale distance, 120 kilomètres, des deux capitales du pays (Abidjan et Yamoussokro), elle est un carrefour commercial et une terre agraire d’une grande diversité.
L’attraction ici est le fleuve Bandama et son fameux pont à arches. Long de 300 mètres, il enjambe le cours d’eau qui prend sa source dans le nord du pays, à l’ouest de Korhogo, pour se déverser dans l’océan Atlantique à Grand-Lahou. C’est justement aux abords du fleuve que nous rencontrons, ce mercredi 09 novembre, monsieur Dambélé Souleymane. A bord de sa pirogue et muni de ses pagaies, il rejoint notre position à la rame. Souleymane est pêcheur. Ce solide quinquagénaire est né ici même. D’origine Malienne, c’est sur les eaux du fleuve Djoliba qu’il apprend les ficelles de son métier. Il commence à pêcher sur le Bandama dès 1982. Il n’a jamais plus eu le cœur à pêcher ailleurs.
Quand on lui demande les faits les plus marquants dans sa relation avec le fleuve, il narre des histoires d’hippopotames. Quand on l’entend en parler, l’on note tout de suite la fascination qu’il ressent à leur sujet. Il nous indique qu’il y en a un en ce moment non loin. Un gros mâle qui rôde parfois dans les parages. Pour ce qui concerne la pêche dont il vit, Souleymane indique qu’elle était meilleure autrefois. Aujourd’hui, il faut composer avec des périodes où le poisson se fait de plus en plus rare. Quelque peu contrarié, il évoque aussi l’omniprésence des agents des Eaux et Forêts avec qui la cohabitation n’est pas toujours évidente.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Tiassalé