Célébrée chaque 23 septembre, la journée internationale des langues et des signes a été célébrée à Bouaké, le mardi 28 septembre 2021. Cette journée a été marquée par une procession du centre culturel Jacques Aka à la préfecture de région, une conférence autour du thème “promouvoir le multilinguisme pour l’inclusion dans l’éducation et la société ” et une rencontre sportive. La conférence a été le moment idéal pour faire une communication sur la langue des signes. Cette activité, organisée par l’organisation non-gouvernementale Handi Senso-Plus et langue de communication, avait pour objectif de favoriser le plein épanouissement des personnes sourdes par interaction avec la population. « Les Nations Unis reconnaissent cette langue comme une langue à part entière au même titre que les autres langues et l’Unesco a reconnu cette langue comme une langue maternelle et il s’avère dès lors nécessaire que cette langue soit réellement promue pour pouvoir permettre aux personnes sourdes d’avoir accès à tout ce qui existe dans notre communauté. Si une personne doit avoir accès à l’éducation, c’est par la langue que la personne peut avoir accès à l’éducation, à l’emploi à la santé, c’est par la langue qu’on acquiert toutes ces choses. Mais il est important que la personne sourde qui n’a ni accès à la langue française que nous parlons, qui n’a ni accès aux langues locales que nous avons ici en Côte d’Ivoire et partout dans le monde que cette langue soit vulgarisée pour qu’elle puisse réellement profiter à la personne sourde parce que c’est avec cette personne qu’elle peut se spécialiser », a indiqué la présidente de l’ONG Handi Senso-Plus, Lethio Rosine. Le dernier recensement de la population et de l’habitat de 2014, fait état de 453.453 personnes en situation de handicap dont 68.430 en situation de handicap auditif.
Oussou Fidel, contributeur PepeSoupe à Bouaké.
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