Avec la modernisation du mode de vie des populations, certaines coutumes et traditions tendent à se perdre, voire disparaître.
Cependant, dans certaines localités tout est mis en oeuvre pour conserver ses rites et cérémonies ancestrales, et les perpétuer.
A Fitabro, un hameau de la sous-préfecture de Béoumi dans le centre de la Côte d’Ivoire, la tradition est respectée et honorée à chaque évènement majeur. Cela a encore été démontré ce dimanche 24 novembre 2019, lors des obsèques d’un fils du village.
En effet, Vincent Konan, fils de Fitabro a perdu la vie le samedi 23 novembre 2019. Conformément aux exigences de la tradition, il est enterré le lendemain dimanche.
A cette occasion, le Goli, un masque sacré du pays Godê (sous branche de l’ethnie Baoulé) est de sortie. Durant les deux jours que durent les funérailles, le Goli danse et pleure le mort, au son de la corne de buffle et du hochet produit par son accompagnateur. L’objectif de sa sortie, est de consoler et égayer la famille du défunt.
Afin d’informer tous les habitants du village du décès qui frappe la famille Konan, le Goli a erré dans les rues du village, annonçant sa présence en frappant sur la peau d’animal séchée qui lui recouvre le dos.
Notons que les villageois alertés, sont venus nombreux, exprimer leur solidarité à la famille éplorée en offrant du vin de palme, des vivres et de l’argent en espèces.
Les funérailles et événements tristes ne sont pas les seules occasions de sortie de ce masque sacré Baoulé. Lors de réjouissances telles que la fête des ignames, on peut aussi le voir danser au rythme des tamtams parleurs.(274 mots)