S’il y a un point de show qui fait tant parler de lui à Yopougon, c’est bien le “pourri pourri”. Situé au carrefour Ghandi, cet espace est depuis 5 ans maintenant, un passage obligé.
Alcool et nourriture à gogo font la renommée de ce lieu. Mais pourquoi le nom “pourri pourri”? Cette envie de le savoir nous amène à y promener notre micro au sein de ce vaste espace refusant du monde chaque week-end. C’est madame Angbo qui nous fait l’historique des lieux. Selon elle, l’espace compte 5 maquis qui vendent la boisson à prix réduits. Cette politique est née de la concurrence entre Solibra et Brasivoire. Ces 2 gros bras de la brasserie mènent un combat acharné pour s’accaparer les faveurs de la clientèle. Chacun y va de ses avantages en offrant au maquis en plus des prix réduits, des hôtesses pour le service, des gadgets ainsi que bien d’autres avantages. Et c’est ainsi du jeudi au dimanche. Depuis lors, toutes les boissons sont vendues par packs de 3 à un coût forfaitaire de 1 000 f.
Beaufort, Heineken, ivoire, chill, tekila, bock 66, desperados, etc. Elles Sont toutes vendus à 1 000 f. Ce qui bien évidemment ravit les clients. C’est cette manière de brader la boisson qui a amené certains à dire qu’elle était frelatés. D’où le thème “pourri pourri”. Or, il n’en est rien de ces appréhensions.Il faut dire que la guerre en Solibra et Brasivoire est vraiment profitable aux clients, et surtout aux tenanciers des maquis. Ces derniers reçoivent en plus de la réduction des coûts, la moitié de leurs commandes en bonus. Pour une telle affaire, il est certain que clients et propriétaires de maquis se joignent les mains, pour que cela dure très longtemps.
Jean-François Bainguié, contributeur PepeSoupe à Yopougon