Mlle Koblé Théresa, une résidente du quartier Gonzagueville dans la commune de Port-Bouet, vend de l’eau en sachet en demi-gros depuis trois mois. Elle s’approvisionne tous les trois jours auprès de son fournisseur. Cependant, l’activité de vente d’eau en sachet ne lui permet pas de subvenir à ses besoins.
En effet, Koblé Thérésa achète les paquets d’eau à 250 francs CFA et les revend à 300 francs CFA, soit une marge de 50 f par paquet ou de 1 200 francs CFA pour les 24 paquets qu’elle vend durant les trois jours de chargement. Avec un tel montant, il est difficile pour Thérésa de joindre les deux bouts. Nous fait savoir la jeune dame avec la mine défaite, rencontrée le mardi 2 mai autour de 16 h.
Pour faire face à ses charges, Thérésa a décidé de se lancer dans une seconde activité. Elle obtient un emploi de vendeuse de téléphones dans une boutique proche de la sienne. Grâce à cette nouvelle activité, Thérésa parvient plus ou moins à s’en sortir financièrement.
Cette situation que vit Koblé Thérésa met en évidence les difficultés auxquelles sont confrontés les petits commerçants qui doivent faire face à des marges faibles et à des coûts élevés pour maintenir leur activité. Les activités supplémentaires peuvent offrir une solution temporaire, mais elles ne résolvent pas les problèmes de fond liés à la précarité économique. Malheureusement, ce problème ne fait que perdurer sous nos cieux tout en maintenant plusieurs milliers de personnes dans un système vicieux.
Bainguié Jean-François contributeur PepeSoupe à Port-bouët.