Au sein de l’Église catholique, les objets de piété occupent une place centrale dans la manifestation de la foi et la pratique religieuse. Des encens aux bougies, en passant par les chapelets, ces articles sont disponibles dans de nombreuses églises. Toutefois, la pratique commerciale de la vente d’objets de piété est soumise à des principes stricts imposés par l’Église mère et requiert une disposition particulière de la part de ceux qui s’y engagent.
Selon Mlle Atta Amoin Esther Sylvie, rencontrée en début d’après-midi le 12 septembre, il faut d’abord être “appelée”, c’est-à-dire être élue spirituellement pour exercer cette mission, qui renferme bien des mystères. Ensuite, un processus interne rigoureux auprès des prêtres est nécessaire avant toute autre étape. Bien que l’Église interdise les activités commerciales au sein et aux abords immédiats des paroisses, elle tient compte des réalités sociales en permettant à certains membres d’avoir une activité qui les aide à subvenir à leurs besoins.

Outre la vente d’objets de piété, Atta Amoin Esther Sylvie propose également des produits ésotériques, tels que des savons, des huiles et des parfums, pour contrer les envoûtements, les attaques spirituelles et purifier l’esprit en vue d’obtenir des grâces sociales telles que l’emploi, l’amour, le succès et bien d’autres. Bien plus qu’une simple activité commerciale, la vente d’objets de piété expose les personnes à des attaques mystiques et à des tentations de la part d’esprits malveillants qui se font passer pour des fidèles. Comme l’explique Mademoiselle Atta, c’est un ministère qu’elle exerce au service du Christ.

La vente d’objets de piété et de produits ésotériques se situe à la croisée de la foi, de la spiritualité et du commerce. C’est un domaine où la foi et le mystère se côtoient, et où la dévotion personnelle se traduit en un service sacré.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Marcory.