Plateau Dokui, 13 mai, 17h – La quête d’emploi est un parcours de combattant pour des millions de jeunes en Côte d’Ivoire. Chaque jour, ils se battent pour obtenir la clé de l’insertion professionnelle. Alors que beaucoup préfèrent des emplois nécessitant des diplômes, ce n’est pas le cas pour d’autres qui n’ont pas bénéficié d’un bon cursus scolaire ou qui sont illettrés.
Au cœur de cette réalité, Ouedraogo Ali, propriétaire d’un garage pour motos au Plateau Dokui, offre une seconde chance d’insertion professionnelle.
En cet après-midi du 13 mai, à 17h, en l’absence de son chef, Ouedraogo Ali, Kane Abdoulaye supervise le travail des apprentis au sein du garage. Son rôle consiste à apporter des corrections là où c’est nécessaire, mettant à profit son expérience acquise dans le métier. Pour lui, c’est un devoir de rendre la pareille après être passé par cette étape.
Dans ce petit garage, les jeunes apprentis, parmi lesquels Ouedraogo Abou, saisissent avec enthousiasme l’opportunité d’apprendre. Ils sont fiers de voir leurs compétences s’accroître, leur permettant aujourd’hui de résoudre certains problèmes de panne. Grâce à ce centre de formation miniature, ces jeunes ont une chance réelle de réinsertion professionnelle, même sans un parcours scolaire traditionnel.
Des ateliers comme celui de Ouedraogo Ali, qui offrent des formations qualifiantes aux jeunes sans rien prendre en retour, fleurissent dans les rues de la capitale abidjanaise. Ils devraient être soutenus par l’État, notamment à travers le fonds mis en place pour les jeunes au cours de cette année. Car grâce à des personnes comme Ouedraogo Ali, de nombreux jeunes saisissent les opportunités d’une seconde chance.
Bainguié Jean-François, contributeur Pepesoupe à Abobo.