Dans les salles de jeux vidéo à Abidjan, un phénomène ludique du nom de “Konami” a progressivement conquis le cœur des joueurs au fil des années. À ses débuts, il n’était qu’un défi amical : deviner l’issue d’un match et le nombre de buts marqués. Mais aujourd’hui, le Konami est devenu un véritable pari sportif opposant les adeptes de PES et de FIFA.
L’engouement pour ce jeu est tel que les mises de départ, généralement à hauteur de 100 francs, peuvent atteindre des sommets de 5000 francs voire 10000 francs par rencontre. Cette variation dépend essentiellement de la capacité financière des participants impliqués dans le pari.
À Koumassi Kahira, le 28 août à 13 heures, nous avons eu l’occasion de rencontrer un groupe enthousiaste de jeunes passionnés de Konami au sein d’un vidéoclub. Ces joueurs n’ont pas hésité à partager avec nous les principes de ce jeu captivant. D’après Ismaël, le gérant du vidéoclub, le Konami met en scène une partie jouée exclusivement par l’ordinateur, où sept joueurs virtuels identifiés par la lettre “P” s’affrontent. Les parieurs doivent simplement sélectionner les lettres correspondantes à leurs choix et attendre le résultat, qui ne tarde pas à être dévoilé en moins d’une minute.
Le jeu, bien que simple en apparence, se révèle délicat à maîtriser. Il demande une dose considérable de chance, mais également un esprit fair-play. Cette combinaison fait du Konami une expérience à la fois exaltante et sociale, réunissant des amateurs de football et de jeux de stratégie.
Un exemple concret de cette excitation et de ce suspense a été vécu par Abdoulaye, qui a misé 100 francs et a finalement empoché une somme de 500 francs. Son gain a été accueilli avec une satisfaction indéniable, illustrant les joies que peut procurer ce jeu.
En somme, le Konami est désormais bien plus qu’un simple passe-temps.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Koumassi.