Abidjan, le 28 août 2023 – Le lever du jour a été le témoin d’une altercation entre deux groupes à proximité de la lagune, créant une atmosphère tendue à Sikasso au Koweït. Le premier groupe, composé de trois femmes résidant à deux mètres de la lagune, et l’autre, provenant des habitations situées un peu plus haut dans le quartier, a été surpris en train de décharger des déchets. L’incident a suscité l’intervention de plusieurs personnes pour apaiser les esprits échauffés.
Il est à noter qu’une grande partie des habitants du vaste quartier Koweït à Yopougon préfère utiliser le ravin récemment reconstruit ainsi que les berges de la lagune pour se débarrasser de leurs déchets ménagers. Malgré les efforts de sensibilisation menés par des individus bien intentionnés, ainsi que les passages réguliers des pré-collecteurs d’ordures ménagères et de la société Ecoecburnie, responsable du ramassage des déchets, la situation ne s’améliore pas et semble même empirer. “On a l’impression que ce problème est endémique à nos quartiers populaires. Être pauvre ne rime pas forcément avec un manque d’hygiène“, lâche un homme en partance pour le service.
Cette situation génère un malaise, d’autant plus que les risques pour la santé des habitants sont connus, notamment le paludisme, qui touche en moyenne 300 000 personnes par an.
Face à cette épineuse question dans un environnement où l’incivisme prédomine et où toute critique envers les mauvaises pratiques peut conduire à l’ostracisme, la résolution devient un défi majeur.
La gestion des déchets à Yopougon et dans les autres quartiers populaires nécessite une approche prenant en compte les aspects socioculturels. La transformation des comportements prendra du temps et des efforts concertés, mais en persévérant dans la sensibilisation et la mise en œuvre de solutions concrètes, il est possible de surmonter ces défis et de créer un environnement plus propre et plus sain pour tous.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe a Yopougon