Jérôme Assemien est un jeune artiste sculpteur et peintre qui réside dans la commune de Bingerville. En plein cœur du quartier Mamadou Coulibaly où il nous reçoit au domicile familial, il évoque son parcours.
Partout dans cette maison, l’on peut toucher, sans peine, du doigt, la réalité de son savoir artistique. Il nous confie l’avoir hérité de ses parents. Ses frères, mais surtout son père, sont des artistes plasticiens.
Des sculptures faites de cires, de plâtres et de résines modelés au gré d’envies et d’inspirations qu’il actualise. La charge de travail est toujours fonction de l’œuvre voulue. Ainsi, pour modeler un homme, il lui faut entre trois et cinq jours.
Résolument orienté vers l’expression artistique, son cursus scolaire l’envoie dès le second cycle de l’enseignement secondaire dans une école d’art.
Tous n’ont pas la présence d’esprit ou les informations des parents de Jérôme. L’expression artistique, se cantonne bien trop souvent aux matières d’art plastiques et de musique pour les élèves des collèges et lycée d’enseignement général.
La plupart des autres artistes en devenir, font leurs premiers pas auprès de formateurs indépendants, en dehors des structures étatiques et privées établies.
Ce domaine sort progressivement de l’informel. En dehors de l’INSAAC (Institut National des Arts et de l’Action Culturelle), existe le CTAA (Centre Technique des Arts Appliqués). Établissement d’Enseignement privé, créé par Maître Charles-Alphonse COMBES en 1937, il devient par la suite École des Arts Appliqués. Il prend la dénomination de Centre Technique des Arts Appliqués de Bingerville (CTAA) par le décret N° 94-304 du 1er juin 1994.
On y prépare au BTA (baccalauréat Technique Artistique). C’est avec ce dernier en poche que Jérome rejoint l’INSAAC dont il sort diplômé.
Benie Eckra, contributeur Pepesoupe à Bingerville