La question du transport est une problématique pour les Abidjanais. Travailleurs, élèves et étudiants, commerçants, chacun à son niveau fait face à cette problématique. Pour essayer de répondre à cette demande de plus en plus forte, des entrepreneurs privés s’y mettent. Cela est visible avec les « gbakas » et « wôrô wôrô » qui permettent de rallier les différentes communes d’Abidjan.
À Cocody, la 3e plus grande commune d’Abidjan, ces véhicules de transport en commun sont visibles partout. Comment arrive-t-on à implanter une gare de transports communaux et intercommunaux? C’est la question à laquelle nous à répondu Vieco, rencontré ce 18 octobre à 14 h, sur la gare de la Riviera 2.
Selon ce dernier, tout est le fruit d’une collaboration franche, avec les responsables de quartiers, des résidents, des chefs de villages et de communautés, ainsi qu’avec l’accord des mairies. Mais avant tout, c’est à la suite d’une étude de marché préalable comme pour tout bon investisseur, qu’ils s’engagent.
Mr “Vieco” à l’état-civil Bakayoko Moussa, est le chef central de Cocody, et chef de la gare de la Riviera 2. Il est à l’origine de la création de plusieurs gares dans la commune, dont la plus récente dans le quartier AB center sur la route d’Abatta. Pour ce faire, il a dû investir avec l’aide de ses proches beaucoup d’argent. D’abord, pour la location de véhicules de liaisons (berlines) à hauteur de 13 000 f par véhicule par jour, et 28 000 f par jour pour les minicars. Sans oublier les commissions des (gnambro) chargeurs ainsi que d’autres prestations annexes. Et tout cela sur une période pouvant aller au-delà de 2 mois.
C’est à la suite de l’implantation réussie que les chefs des gares imposent des frais de lignes et de chargements aux différents véhicules.
Bainguié Jean-François, contributeur pepesoupe à Cocody
