Nous sommes au lendemain du Jour de l’an, et les populations de la capitale ivoirienne semblent encore endormies, récupérant des fastes de la veille.

Habituellement, la circulation sur l’autoroute du Nord, dans le sens Yopougon – Adjamé est embouteillée à cette heure de la journée. Mais ce matin, 06h45, le trafic est fluide, sans encombres. Le secteur Liberté, dans la commune d’Adjamé, où les commerçants, clients et voyageurs en transit se faufilent habituellement dans le flot incessant de véhicules, est tout aussi calme.

Les commerces, dans ce grand centre commercial, dont les propriétaires sont reconnus pour être matinaux, sont fermés. Non loin de la CIE, les commerçants d’appareils électroniques, de vêtements, de chaussures, et même les restauratrices qui arrangeaient leurs étals avant le lever du jour sont aux abonnés absents.

Aboubacar Samassi tient une boutique de vente de costumes. Ce matin, il n’est pas pressé d’ouvrir comme il l’explique: “Nous sommes le lendemain des fêtes et comme vous pouvez le constater, il n’y a pas grande affluence. Les gens ont fêté et ce n’est pas évident qu’ils sortent aujourd’hui. Je vais donc ouvrir plus tard et rentrer plus tôt que d’habitude.”
Il hèle ensuite un vendeur ambulant de thé, avant de rejoindre un groupe d’hommes qui discutent tranquillement. Une chose est sûre, le large sourire qu’arbore Aboubacar présage qu’il a fait de bonnes ventes ces derniers jours.( 227 mots)