Les habitants du quartier hippodrome à Bouaké, la capitale du Gbéké ou tous ceux qui y ont leurs habitudes savent où trouver de l’alloco à toute heure et en toute saison. Madame Assouan Pauline, ancienne fonctionnaire de l’administration étatique a installé ses fourneaux dans l’une des allées afin d’offrir le bon alloco adoré des Ivoiriens.
Passionnée de commerce, elle aura essayé plusieurs activités avant d’opter pour le commerce de la banane plantain mure frite communément appelé alloco.
La locution « Alloco» proviendrait du terme Baoulé « de “Manda alloco » qui se traduit par “banane mûre.”
Nous sommes en septembre 2022. Ce mois se situe dans la petite saison, période pluvieuse en Côte d’Ivoire, qui par du mois d’août à la mi-octobre. À Bouaké, au centre du pays, les pluies, bien que de faibles intensités ne s’arrêtent pas et les températures sont basses.
Cet état de fait n’empêche pas madame Assouan de vendre son alloco. C’est sous un parasol bien planté et aidé par Inès, l’une de ses filles qu’elle assure le service aux clients.
Cette période est aussi la période pendant laquelle la banane plantain est disponible sur les marchés. Arrêter à ce moment serait casser le rendement de ses ventes et ne pas faire de bénéfice.
« Nous sommes là malgré la pluie et les clients ne cessent de venir. C’est cela qui nous donne plus de force et de courage » nous dit Madame Assouan Pauline.
Jacques Alfred TAHO contributeur PepeSoupe à Bouaké.
- Le 9 09 2022
- Par Margaux Luczak
SOUS LA PLUIE OU LE SOLEIL, PAULINE VEND SON ALLOCO
