Il est coutume de voir les élèves, filles comme garçon s’adonner des activités lucratives ou non-lucratives pendant les grandes vacances. Pour certains, c’est un job de vacances rémunérateur pour d’autres, c’est un voyage ou des participations à des jeux collectifs sportifs. Chez le vieux Traore, un ancien de la ville de Sinfra les vacances pour ses enfants respectent un autre calendrier. Pour nourrir les moutons qu’il élève, il a deux méthodes quand ils sont en hors de l’enclos, il les emmène brouter de l’herbe fraiche dans le pâturage aux alentours de la ville. Quand ils sont dans l’enclos, il leur donne du manioc à manger.
« Les animaux nourris avec des aliments à base de manioc sont généralement en bonne santé, résistent bien aux maladies, ont un faible taux de mortalité et n’ont besoin que de faibles apports d’antibiotiques, voire aucun, dans leur alimentation », selon un rapport de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Pour occuper ses deux jeunes garçons, monsieur Traoré fait acheter deux sacs de manioc par jour au prix de 700 f CFA chez une dame sur la route d’Issia. Cette dernière vendeuse d’attiéké se débarrasse des résidus de manioc de cette façon ; rien ne se perd tout se transforme. Une fois envoyés à la maison, les jeunes gens font l’épluchure et le tri afin de donner à manger au mouton.
Ce sera comme ça toutes les vacances entre promenade et jeux collectifs.
Jacques Alfred TAHO, contributeur pepesoupe,Sinfra.