L’école est considérée par certains comme l’assurance d’un meilleur futur, c’est-à-dire travailler, être rémunéré afin de s’occuper décemment de sa famille. Malheureusement tout le monde n’arrivent pas à suivre ce plan. En effet, plusieurs personnes ayant des diplômes se retrouvent aujourd’hui chômeurs, obligés de “grouiller” pour avoir de l’argent. C’est un fait et c’est aussi le cas de Tchéguéla Yaya. Étudiant en géographie pendant 3 ans, aujourd’hui notre interlocuteur « se débrouille ». Vivant à Bouaké, Tchéguéla Yaya, pour s’en sortir, reprogramme les ordinateurs, vend des cartes mémoires, des clés USB et transfert aussi de la musique. D’après ses dires il est conscient que c’est illégal de donner de la ou des films comme il le fait, cependant la situation est plus complexe qu’elle en a l’air.

En effet, ne trouvant pas une autre activité à faire, notre interlocuteur s’est lancé dans celle-ci, et 6 ans après il n’en est toujours pas sorti. Parlant de rentabilité, il connait de meilleurs jours que d’autres. Selon lui, rien n’est facile, même pas le plus petit métier qui soit. Yaya disait n’avoir suivi aucune formation, il a plutôt appris auprès des personnes qui maîtrisaient bien. Ce n’est certes pas le meilleur métier, cependant, c’est ce qui lui donne à manger. Les risques de cette activité ne sont pas à négliger : « Il arrive parfois que les appareils prennent des pannes entre nos mains. Et d’un client à un autre, les réactions diffèrent, certains sont compréhensifs, d’autres moins. » Dans ce cas de figure, il ne peut pas se plaindre, car ce sont les risques du métier. Même si cette activité est mal vue et risquée, elle apporte à une catégorie de personnes la chance de pouvoir gagner leurs vies.
Michèle Djaman, contributeur PepeSoupe à Bouaké
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