Autrefois dévolu au Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et à ses agences de relais sur le terrain, l’établissement des titres d’identité est désormais dévolu à l’ONECI. Si l’on se félicite des avancées qualitatives en termes de gain de temps et fiabilité des documents fournis, certains usagers grincent néanmoins des dents.
Nous rencontrons ce vendredi 20 janvier 2023, le sieur Donald (nom d’emprunt), qui nous raconte ce qui, de son avis, n’est pas un cas isolé.
Dans l’optique d’obtenir une CNI (carte nationale d’identité), il se fait enrôler à la mi-juillet 2017 à la mairie d’Adjamé. Il lui avait été en son temps signifié qu’il obtiendrait le précieux sésame au plus grand tard 03 mois plus tard.
Ce délai passé, le document n’était toujours pas disponible. Il a été signifié que la carte était en cours de production.
N’ayant aucune information sur le document, il finit par faire une deuxième fois la demande de CNI courant 2020 à la mairie du plateau en juin. Il devait la réceptionner en août.
Ce délai passe également tout comme le premier. Avisés, les agents enrôleurs suggèrent au requérant de patienter. Il le fera toute l’année 2021 durant.
Il finit par se rendre à l’Office National de l’État Civil et de l’Identification ONECI sis au plateau au cours de l’année 2022.
Une fois sur place, il lui sera signifié au bureau des guichets spéciaux que la carte est aussi en cours de production.
Il estime à près de 50 mille francs CFA les dépenses effectuées depuis 2017. Il estime qu’il aurait sûrement dû se faire établir un passeport pour s’éviter autant de tracas.
Durant cet intervalle, il se fait établir pas moins de cinq attestations d’identité pour pouvoir se déplacer et vaquer à ses occupations.
Eckra Benie, contributeur PepeSoupe à Abidjan
