Berthé Ali a tout perdu pendant les crises qu’a traversé la Côte d’Ivoire. Le retour à la terre s’avérait être le choix le plus judicieux pour lui. Il a donc fait des champs pour subvenir à ses besoins. Le 26 décembre, nous le rencontrons au quartier Kôtikan de Bouake où il cultive des haricot vert et de la salade. Berthé Ali était d’abord commerçant au grand marché de Bouake, c’est pendant la crise post- électorale qu’il perd tout. Il a dû se rendre à Abidjan chez son frère aîné qui lui conseille de retourner à Bouake pour s’occuper du champ de leur mère qui avait pris de l’âge. Il suit les conseils de grand frère et retourne à Bouaké s’occuper du champ de sa maman.
C’est seulement au bout de deux années qu’il en découvre les bénéfices. En effet, ce champ lui procure le nécessaire pour subvenir à ses besoins. Il arrive tout de même des fois où la vente de ses produits connaît un échec, il nous dit ce qu’il pense être la raison :« Les gens venaient acheter de la salade ici pour envoyer à Abidjan, Yamoussoukro etc…, mais ces derniers temps ça diminue, car il y a des gens qui importent la salade du Burkina Faso à Abidjan.» Il demande donc au gouvernement de stopper ce fait pour que le marché local puisse se développer.
Shaïna Coulibaly, contributeur PepeSoupe à Bouaké.
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