Il est à peine 09 heures à Bouaké quand Mohamed SIKIRI arpente les rues du quartier AIR-FRANCE1.
Mohamed, à peine la vingtaine, exerce le métier de raccommodeur communément appelé “toclo-toclo” dans le langage populaire ivoirien.
De ce métier, Il nous dira qu’il l’a appris sur le tas. Il est venu de son Nigéria natal, à l’aventure en Côte d’Ivoire suite à ses échanges avec l’un de ses amis.
Mis en confiance par ce dernier, Mohamed débarque à Bouaké en février 2018, Une fois arrivé, plus de nouvelles de son ami qui ne daigne plus répondre à ses appels.
Livré à lui-même, sans argent et alors qu’il ne parle que l’anglais, Mohamed rencontre plus tard des ghanéens qui pour l’aider, lui donnent une machine à coudre déjà usagée.
Y voyant une opportunité, il nous explique que : “Je me suis mis à déambuler dans les rues, à la recherche de vêtements que je pourrais raccommoder”.
S’essayant seul à ses heures libres et sur les vêtements des premiers clients, Mohamed nous confie qu’il a finalement pu épargner. Suffisamment en tout cas pour se louer une maison d’une pièce et il ne s’en plaint pas aujourd’hui.
Ce jeune homme, la tête baissée et les mains à l’ouvrage poursuivra sa journée après avoir rangé dans sa poche, les 700 FCFA qu’il vient de nous tarifer.