Le port de friperie est désormais un mode de vie à Abidjan. Des milieux prolétaires aux milieux huppés, personne ne se laisse compter les merveilles qu’offre la friperie. Des vêtements aux chaussures, autant d’articles y défilent par milliers de tonnes à Abidjan et ses environs. Si hier les marchés d’Adjamé détenaient la palme en matière de ce business, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Dans la belle cité de la joie, précisément au quartier toit rouge en face du 19e arrondissement, il y a une boutique qui attire tant de curieux. Celle d’Angaman Élie et son binôme. Au sein de ce commerce, ils n’y vendent que des chaussures de marques et de très haute qualité pour hommes et femmes. Des snackers aux baskets, sans oublier des ballerines griffés Berluti, Balanciaga, clarks, adidas, nike, et bien d’autres marques qui font les beaux jours de la mode. Jeunes branchés et adultes communément appelés connaisseurs (personnes élégantes), s’y invitent quotidiennement. Personne ne veut se faire contenter les nouveautés et les différents modèles de choix qui y figurent. Surtout en cette approche des fêtes, autant venir faire ses courses à l’avance afin d’échapper au syndrome des augmentations.
Cette reconnaissance des adeptes est appréciée à sa juste valeur par Angaman Élie, qui s’en réjouit. Mais rien n’est venu d’un seul coup.
Angaman a commencé tout petit il y a 3 ans. À force du sérieux et de la qualité indiscutable de ses articles, il a fini par s’imposer dans un milieu assez concurrentiel. Les chaussures proposées par Élie viennent généralement de Paris, d’Espagne, d’Italie, de Londres de Suisse, des États-Unis… Les prix vont de 8 000 f à 25 000 f. Certaines chaussures peuvent atteindre 30 000 f. Et rassurez-vous, avec ce que nous avons pu y voir, ça en vaut la peine.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Yopougon