Stéphanie Amoin est âgée de 23 ans et vit au quartier Air France 1, dans la commune de Bouaké. A l’instar des milliers d’élèves, elle a, le 29 juillet 2019 dernier, manifesté sa joie suite à la proclamation des résultats du baccalauréat. Elle est toujours fière d’avoir décroché ce diplôme qui lui ouvre les portes de l’enseignement supérieur, mais les moments de célébration côtoient aujourd’hui une dure réalité.
En effet, Stéphanie est issue d’une famille modeste et elle a conscience que ses frais d’études vont peser sur les finances de sa famille. Alors, elle décide de les aider, en exerçant un métier: la confection et la vente de perruques.
Ce 18 août 2019, il est 16 heures quand elle nous explique: “J’ai remarqué qu’aujourd’hui, de plus en plus de femmes arborent cet accessoire de beauté que sont les perruques. J’ai donc appris à les confectionner sur le tas, comme on le dit et je les vends.”
Stéphanie achète des mèches, du fil et souvent des “laces” qu’elle utilise pour confectionner ses perruques. Selon le modèle et la qualité de mèches, elle vend ses perruques entre 3.500FCFA et 5.000FCFA. Elle nous confie que chaque semaine, elle vend en moyenne pour 20.000FCFA de perruques.
L’essentiel des bénéfices lui servent à subvenir à ses besoins personnels et elle en épargne le reste pour préparer la prochaine rentrée universitaire. ( 235 mots)