Dans le doux crépuscule de l’après-midi, les rayons du soleil couchant baignent l’atmosphère autour de Korotoum Diarra, une femme extraordinaire. Depuis environ une quinzaine de minutes, j’admirais cette brave jeune dame, qui mettait de la détermination à tailler les noix de coco à 200f l’unité, que ne cessaient de demander des clients au fil des secondes qui s’écoulaient allègrement au carrefour du commissariat du 11e arrondissement de Williamsville. Une routine ancrée dans son quotidien, une mission qu’elle embrasse avec une détermination inébranlable.
Korotoum Diarra, mère de quatre enfants, n’a pas eu une vie facile. Un tragique accident de la route a emporté une partie de sa mobilité, raccourcissant son bras droit tout en laissant une cicatrice d’environ 30 cm. Malgré cette épreuve, elle a décidé de ne pas se laisser abattre par les difficultés de la vie. Habitant le quartier Colombie, aux 2 Plateaux, l’un des bidonvilles de la commune de Cocody, c’est à Williamsville, près du commissariat du 11e arrondissement, que nous avons eu le privilège de rencontrer cette brave dame.

Depuis quinze ans, Korotoum parcourt des kilomètres de la ville d’Abidjan à pied, portant sur sa tête une énorme charge de dizaines de noix de coco, à la poursuite du pain quotidien pour sa famille, dont l’obtention devient de plus en plus difficile à cause de l’inflation actuelle.

Sa maternité féconde et les quatorze années d’efforts physiques et de sacrifices qu’elle a endurés pour subvenir aux besoins des siens témoignent de sa force intérieure et de sa détermination à accomplir son devoir de mère.
Fervente croyante en Allah, qui lui insuffle la détermination de remplir son devoir de mère, ajoutée à son courage, forcent le respect. Dans un monde où la vie peut être impitoyable, Korotoum Diarra incarne une source d’inspiration pour tous ceux qui ont la chance de la connaître.
Bainguié Jean-François, contributeur PepeSoupe à Adjamé.